Rawls ou Habermas : une question de philosophie du droit

Une Coédition Bruylant

. Seule la philosophie du droit de Habermas nous semble apte à respecter les enjeux modernes et intersubjectifs, et apte à nous permettre de nous confirmer réciproquement et démocratiquement comme les auteurs de nos normes, droits et institutions.

La philosophie de Rawls n’est tout simplement pas appropriée au domaine de la philosophie du droit. Elle ne représente ni plus ni moins qu’une  » mise en cage   » morale de la possibilité de droit. Ainsi, elle s’érige comme un soi-disant  » Vrai-droit moral   » ne pouvant que détourner le projet moderne du droit de son sens et porter violence à l’autonomie aussi bien juridique que démocratique des sujets de droit.

L’invitation que nous a lancée Habermas d’engager la philosophie du droit sur le chemin d’une conception de la politique délibérative, avec les processus démocratiques à l’arrière plan, nous semble plus prometteuse. Précisément, parce qu’elle respecte et prend en compte le rôle charnière que les sujets de droit jouent dans le projet juridique moderne. 

Contre les partisans obnubilés par les mirages de tout  » Vrai-droit moral  « , il y a tout lieu de prendre plus au sérieux le projet juridique moderne et autolégislation démocratique.

 

Ce contenu a été mis à jour le 6 novembre 2015 à 10 h 25 min.