Droit, mémoire et littérature
Bjarne Melkevik, Droit, mémoire et littérature, coll. Dikè, Québec, Presses de l’Université Laval, 2010.
Trois essais composent ce livre soit, « Le Liseur de Bernhard Schlink : La question de droit et de mémoire « , « Un film, un holocauste et un passé qui hante la conscience moderne : Épilogue sur Le Liseur de Schlink » et « La part à Léthé: sur droit et mémoire « . Ces trois essais traitent de la question de mémoire et du droit ou, plus précisément, de l’idée qu’il ne faut pas confondre les deux au risque de détruire le droit et l’Histoire. Il faut refuser toute idéologie de » mémoire » qui n’a d’autre fin que de dénaturer l’Histoire pour la remplacer par le placebo de ce qui doit être accepté en tant que politiquement et éthiquement correct selon les multiples oligarchies si présentes dans nos sociétés modernes.
Qu’est-ce que le droit dans ce nouvel obscurantisme? Hélas, rien d’autre qu’un champ ouvert à la mystification et au détournement mais surtout un objet manipulable à souhait. Le droit peut alors s’appréhender comme un outil du pouvoir convoité qu’il faut monopoliser pour gagner et pour ainsi imposer la » mémoire » qui sied à nos maîtres et qu’ils souhaitent nous imposer en tant qu’idéologie qu’ils estiment bénéfique pour nous (sinon pour eux!). La » mémoire « , ou encore la nouvelle histoire, devient ainsi une construction idéologique pour mieux cacher la réalité historique. Le domaine du droit devient l’outil indispensable dans la lutte de pouvoirs où tout s’obscurcit dans les dédales du politiquement et éthiquement correct, où rien de sain ne pourra pousser faute de Lumière.
Ce contenu a été mis à jour le 2 novembre 2015 à 14 h 03 min.